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Kenya : Human Rights Watch accuse les forces de sécurité d’éxecutions extrajudiciaires

Selon un rapport de Human Rights Watch (HRW), les forces de sécurité kenyanes ont outrepassé leurs pouvoirs en se livrant à l’enlèvement et à l’exécution extrajudiciaires de personnes qui seraient liées à Al-Qaïda.

HRW a publié un rapport de 87 pages où est indiqué que, ces dernières années, les forces de sécurité kényanes ont procédé à 34 «disparitions forcées» et à 11 «exécutions extrajudiciaires» dans le cadre d’opérations antiterroristes. Toutes ces opérations ont été menées dans les comtés de Garissa, Mandera et Wajir, où la population est majoritairement d'ethnie somalie et constitue une opposition au parti au pouvoir. Les victimes de ces enlèvements et exécutions étaient principalement des hommes, âgés de 20 à 40 ans. 

Selon le rapport, certains de ces suspects ont été enlevés chez eux par des hommes masqués et armés, dont l’identité reste inconnue. D’autres ont été passés à tabac dans la rue avant d’être emmenés dans des véhicules dotés de plaques d’immatriculation gouvernementales.

D’après les témoignages consultables dans le rapport, plusieurs personnes disparues auraient été vues pour la dernière fois sous la garde de policiers ou de militaires. 

Les familles des victimes et des disparus déclarent que leurs parents n’avaient jamais été inquiétés par la justice auparavant. «Rafler les individus et ensuite refuser de dire ce qu'ils sont devenus est un crime grave et ne fait qu'accroître la peur et la défiance à l'encontre des forces de sécurité», écrit Kenneth Roth, le directeur exécutif de HRW.

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