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Roscosmos : la fusée Proton et son chargement se sont consumés dans l'atmosphère

La fusée porteuse russe Proton-M a connu un problème technique lors de son lancement et n’a pas pu mettre en orbite comme prévu un satellite mexicain.

Selon l’agence spatiale russe Roskosmos, la télémétrie de Proton s’est arrêtée une minute après la mise en orbite du satellite MexSat-1. Les spécialistes russes cherchent les raisons de cette rupture de contact inattendue.

L’accident s’est déroulé à 161 kilomètres d’altitude. «Le troisième étage de la fusée, un bloc d’accélération et l’appareil spatial ont brûlé dans l’atmosphère», lit-on dans un communiqué de l’agence spatiale russe.

Selon Interfax, la séparation du troisième étage de la fusée ne s’est pas passé comme prévu. Les débris de la fusée et du satellite pourraient être retombés dans la région de la ville russe de Chita. Mais les autorités de la région de Transbaïkalie ont démenti cette information car aucun dégât n’a été signalé pour le moment.

«S’il y avait eu des victimes ou des dommage, nous le saurions déjà», a déclaré le porte-parole du ministère des situations d’urgence de la région.

MexSat-1 était un satellite de communication de 5,4 tonnes construit par Boeing Satellite Systems pour le compte du gouvernement mexicain.

Cet échec du lanceur russe est un nouvel épisode de la série de problèmes que connaît l’agence spatiale Roskosmos. Hier, un autre problème technique, une panne moteur d’un cargo Progress arrimé à la station spatiale internationale (ISS) l’a empêchée d’effectuer des manœuvres pour corriger son orbite. L’ISS doit régulièrement réadapter son orbite pour échapper à l’attraction terrestre.

Le 8 mai, un autre cargo Progress de ravitaillement pour l’ISS s’est désintégré dans l’atmosphère en retombant sur terre. La fusée Soyouz devant amener le cargo dans l’espace a été lancée à 10h09 (heure de Moscou) depuis le cosmodrome Baïkonour, au Kazakhstan. Mais elle n’a pas atteint l’altitude prévue ce qui a entraîné de forte perturbations dans le transfert des données de télémétrie entre la Terre et le Cargo. Dans l’impossibilité d’entrer en contact avec Progress, les spécialistes russes ont dû se résoudre à laisser retomber le vaisseau sur Terre.

Depuis 2011, les lanceurs russes ont connu plusieurs échecs entraînant la perte de satellites commerciaux ou même, celle d’un autre cargo Progress. Le 22 août 2011, une fusée Soyouz a subi une défaillance et s’est écrasé dans la région de l’Altaï, près de la Mongolie.

A l'été 2013, une autre fusée Proton-M devant mettre en orbite trois satellites Glonass (l’équivalent russe du système GPS) a explosé au décollage.

Proton est une fusée porteuse lourde qui sert à mettre des satellites en orbite. La première version de ce lanceur a été créée dans les années 1960. Le premier lancement du complexe Proton-M avec des caractéristiques écologiques et techniques améliorées a eu lieu le 7 avril 2001. Grâce à cette fusée, la Russie a réussi d’assurer la mise en place du système des satellites GLONASS. Le lanceur Proton-M a utilisé 89 fois mais 10 missions seulement ont connu un échec total.