Qualifié de «cadeau de Dieu» par le président Recep Tayyip Erdogan, la putsch raté d'une fraction de l'armée turque a été l'occasion pour les autorités de procéder à une vaste opération de «nettoyage» de l'armée, mais aussi de divers corps de la fonction publique.
D'après le vice-Premier ministre, Numan Kurtulmus, 9 322 militaires, magistrats et policiers faisaient l'objet d'une «procédure judiciaire», mardi 19 juillet. Le Haut-conseil turc de la radio et de la télévision a par ailleurs retiré leur licence à des télévisions et radios proches de Fethullah Gülen, un intellectuel exilé aux Etats-Unis qu'Ankara accuse d'avoir fomenté cette tentative de coup d'Etat.
En plus des militaires, 25 000 fonctionnaires, parmi lesquels des policiers et des enseignants accusés d'être liés à Fethullah Gülen, ont été suspendus ou démis de leurs fonctions dans l'ensemble du pays.
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