International

Ecosse : deux pilotes de ligne accusés d’avoir été ivres au moment de prendre les commandes

Deux hommes âgés de 37 et 39 ans, pilotes de la compagnie canadienne Air Transat ont été arrêtés le 18 juillet alors qu’ils s’apprêtaient à décoller de Glasgow. Ils auraient été sous l’influence de l’alcool. Les passagers sont choqués.

«Mieux vaut arriver tard dans ce monde que trop tôt dans le suivant. Sérieusement ? Des pilotes ivres ?» Colin McAllister et Justin Ryan n’en reviennent toujours pas. Ces deux décorateurs écossais et accessoirement animateurs de télévision ont vu leur vol pour Toronto prévu le 18 juillet retardé de plus de 20 heures. La raison ? Les deux pilotes de l’Airbus A330 qui devait décoller de Glasgow ont été arrêtés par la police et sortis du cockpit sous leurs yeux.

Les deux hommes, employés de la compagnie montréalaise Air Transat et âgés de 37 et 39 ans, sont accusés d’avoir consommé de d’alcool avant de prendre les commandes.

Législation très stricte

Les deux accusés sont passés devant le tribunal de Paisley le 19 juillet. Il se situe à une quinzaine de kilomètres de l’Aéroport international de Glasgow. Selon Ian Woods, correspondant de Sky News, ils ont été placés en détention provisoire.

Du côté des passagers, le soulagement côtoie la colère. Après leur mésaventure, ils ont dû passer la nuit dans un hôtel avant de pouvoir prendre un autre vol le lendemain.

Sean Brown, un dj originaire de l’Ontario, a tenu à remercier la police pour son travail : «Je viens juste de comprendre ce que signifie "raisons opérationnelles" et je tiens à remercier la police écossaise pour avoir empêché une possible tragédie.»

Selon une porte-parole des forces de l'ordre écossaises qui a tenu à rester anonyme et dont les propos ont été rapportés par le New-York Times, la loi locale est très stricte en la matière. Même le fait d’ingurgiter une quantité minime d’alcool peut conduire un pilote en prison pour deux ans.

Chez Air Transat, on a confirmé l’arrestation. Sans surprise, la compagnie dit attendre les résultats de l’enquêt, affirmant : «La sécurité de nos équipages et de nos passagers est et restera l’une de nos principales priorités.»