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Attentat de Bruxelles : comme à Paris, une œuvre inaugurée avec une faute d’orthographe

Le 19 juillet, une fresque commémorative a été inaugurée à la station Maelbeek du métro de Bruxelles, où un kamikaze s’est fait exploser le 22 mars. Le nom d’un célèbre poète a cependant été écorché. Une affaire qui en rappelle une autre.

Une fresque d’envergure. Depuis le 19 juillet, la station de métro bruxelloise de Maelbeek possède sa propre oeuvre-hommage à ceux qui sont tombés lors de l'attentat du 22 mars. Comme un symbole, son créateur n'est autre que Benoît van Innis, l'homme qui avait rénové les lieux il y a une quinzaine d'années.

Présent lors de l'inauguration de la fresque le 19 juillet, le ministre de la Mobilité et des Travaux Publics, Pascal Smet, a salué le choix de l’olivier pour honorer la mémoire des morts : «On ne peut pas oublier ce qui s'est passé», a-t-il souligné, ajoutant : «On s'est demandé comment intégrer une mémoire dans cette station et on a eu cette idée.»

Une décision qui ravit également le ministre-président Rudi Vervoort. «L'olivier est à la fois un symbole de paix et de vie car c'est un arbre qui vit des centaines d'années mais il évoque aussi le berceau des conflits. Il représente bien le paradoxe qui existe chez l'être humain», analyse-t-il.

Paris-Bruxelles, même combat

Le 18 juillet, les familles et proches des victimes ont été invitées à une première inauguration dans un cadre plus intime. Elles ont pu constater que le poète Federico Garcia Lorca avait été renommé «Frederico», un texte du célèbre auteur espagnol ayant été incorporé à l’oeuvre.

Cette bévue rappelle furieusement l’affaire de la plaque commémorative de l’attentat du 5 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo. Lors de son inauguration, les personnes présentes avaient constaté avec étonnement que le nom du célèbre dessinateur du journal satirique et victime du carnage Georges Wolinski était orthographié... Wolinsky.