Selon la déclaration publiée sur le site officiel du président ukrainien, Mikheil Saakachvili a été nommé chef de ce nouveau groupe consultatif.
Cette équipe se compose essentiellement d’hommes politiques européens, anciens et actuels, dont Elmar Brok, eurodéputé allemand et président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, l’ex-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères suédois Carl Bildt, l’ex-Premier ministre de la Slovaquie Mikulas Dzurinda et l’ancien Premier ministre de la Lituanien Andrius Kubilius.
En février dernier, Mikheil Saakachvili avait été nommé conseiller auprès du président Porochenko, sans bénéficier du statut de fonctionnaire. L’ex-président géorgien, au pouvoir de 2004 à 2013, fait face à de nombreuses accusations dans son pays où on lui reproche notamment d’avoir détourné plus de 4,5 millions d’euros et d’avoir utilisé la force contre des protestataires lors des manifestations de 2007. Il doit en outre faire face à des accusations de corruption.
Le bureau du procureur général géorgien a entamé une procédure pénale contre lui et l’a placé sur la liste internationale des personnes recherchées. Mais Kiev a refusé d’extrader l’ancien président vers la Géorgie en dépit de l’accord d’extradition signé par les deux pays. Mikheil Saakachvili est connu pour sa forte position antirusse et bénéficie d’un soutien important des Etats-Unis.
Quant au sénateur John McCain, en campagne contre la Russie et son président depuis des années, il a déclaré qu’il «aimerait bien faire tout son possible» pour aider l’Ukraine, mais n’a pas encore précisé dans quelle mesure sa nomination était valable au regard des lois américaines.
Après le début de l’opération dite «antiterroriste» contre les milices populaires dans l’est de l’Ukraine menée par le gouvernement de Kiev, John McCain avait été le premier à promouvoir la livraison d’armes létales à l’Ukraine pour l’aider à se défendre contre «l’invasion russe». Il a également rejeté les accords de Minsk II car il estime qu’ils ne font que «consolider les conquêtes de l’agression russe», même si la plupart des observateurs internationaux jugent qu’ils sont la seule voie possible pour sortie de la crise.