France

La France renforce son soutien aux Irakiens et se retire de Centrafrique

La France va envoyer plus de soldats pour conseiller les forces irakiennes en lutte contre le groupe Etat islamique et redéployer son porte-avions, le Charles de Gaulle, au Moyen-Orient à l'automne, a annoncé François Hollande, le 13 juillet.

«Nous allons encore intensifier le concours de l'armée de Terre pour soutenir les Irakiens dans la perspective de la reconquête de Mossoul», a déclaré le chef de l'Etat français dans un discours prononcé au ministère de la Défense.

«Le groupe aéronaval avec le porte-avions Charles de Gaulle sera de nouveau déployé au sein de l'opération Chammal à l'automne car nous devons frapper et détruire ceux qui nous ont agressés, ici, en janvier et en novembre 2015», a-t-il ajouté en référence aux attentats de Paris revendiqués par l'EI.

Environ 300 à 400 soldats français forment déjà des forces irakiennes à Bagdad et des peshmergas kurdes dans le nord de l'Irak, parfois au plus près de la ligne de front, sans prendre part toutefois directement aux combats.

Le porte-avions Charles de Gaulle a déjà été engagé à deux reprises dans la lutte contre le groupe EI en Irak et Syrie, une première fois au début 2015 et une deuxième au lendemain des attentats de novembre 2015.

Fin de l'opération française Sangaris malgré l'instabilité

Le président François Hollande a également annoncé que la France mettrait définitivement fin en octobre à son opération militaire Sangaris en Centrafrique, pays qui connaît pourtant un regain de tensions.

«En octobre prochain, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian se rendra en Centrafrique pour prononcer officiellement la fin de l'opération Sangaris», a déclaré le chef de l'Etat lors d'une réception au ministère de la Défense.

La France qui avait lancé l'opération Sangaris dans l'urgence en décembre 2013 sur fond d'affrontements intercommunautaires, ne compte plus que 350 soldats sur place, contre plus de 2.000 au plus fort de la crise.

Le président Faustin-Archange Touadéra, élu en février, a déclaré dimanche que son pays était toujours «en danger», avec des «régions entières» sous le contrôle de groupes armés.

En avril, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a déjà annoncé la fin de l'opération Sangaris d'ici la fin de l'année 2016.