Theresa May, qui devient la deuxième femme à prendre les rênes d'un exécutif britannique après Margaret Thatcher (1979-1990), veut aussi garantir «la justice sociale» et le maintien de l'unité du Royaume-Uni, menacé d'éclatement par la sortie de l'UE.
La nouvelle Première ministre Theresa May s'est engagée mercredi à protéger l'«union» du Royaume-Uni et à travailler à un pays qui fonctionne «pour tout le monde», dans son premier discours de chef de gouvernement.
«Nous croyons en l'union: le lien précieux entre l'Angleterre, l'Ecosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord», a-t-elle dit devant le 10, Downing street. Elle a ajouté vouloir que «le pays ne travaille pas pour quelques privilégiés mais pour tout le monde», promettant de lutter contre les inégalités persistantes dans le pays.
L'ancienne ministre de l'Intérieur, 59 ans, s'est vu confier la responsabilité de former le nouveau gouvernement conservateur par la reine Elizabeth II lors d'une audience privée à Buckingham Palace.
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Les Européens veulent rapidement négocier avec Londres
Elle hérite d'un Royaume-Uni que le référendum a laissé sens dessus dessous, entre turbulences économiques et pression des dirigeants de l'UE pour que Londres engage au plus vite la procédure de divorce.
«J'ai hâte de travailler étroitement avec vous et d'apprendre vos intentions à ce sujet», l'a aussitôt pressée M. Juncker dans une lettre diffusée sur Twitter.
Le président français François Hollande a souhaité que les négociations pour la sortie du Royaume-Uni de l'UE "soient engagées le plus rapidement possible", dans une conversation au téléphone avec Mme May, selon la présidence française.
Tandis que la chancelière allemande Angela Merkel a souligné auprès d'elle la nécessité de poursuivre "des relations amicales éprouvées", selon son porte-parole.
"Nous ne pouvons nous permettre une longue période d'incertitude", avait déjà affirmé le Premier ministre belge, Charles Michel, considérant que dans l'intérêt des deux parties, UE comme Royaume-Uni, "il conviendra de clarifier la situation".
Le président russe Vladimir Poutine s'est quant à lui dit prêt à "un dialogue constructif" avec Mme May.
Un «sommet ou une rencontre» sur les suites du Brexit entre le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien Matteo Renzi se tiendra fin août en Italie.
Theresa May, une eurosceptique qui avait rejoint le camp du maintien dans l'UE pendant la campagne référendaire, n'a pas dévoilé ses intentions mercredi.
Elle avait prévenu auparavant qu'elle ne comptait pas activer l'article 50 du Traité de Lisbonne -qui lance le processus de sortie de l'UE- avant la fin de l'année.