Chaque mois, le BND fournit environ le cinquième de toutes les métadonnées qu’il a recueillies à la NSA, écrit le site d’informations allemand, citant les dossiers confidentiels du renseignement allemand dont il a pu avoir connaissance.
Les médias allemands avaient écrit précédemment que le BND recueillait 220 millions de métadonnées chaque jour ou 6,6 milliards chaque mois.
Les métadonnées téléphoniques et celles des messages comportent les détails des contacts et l’heure d’activité, mais pas le contenu réel. Selon les dossiers du BND qui ont fuité, les métadonnées envoyées à la NSA étaient des communications étrangères dans les régions en crise.
«On peut se demander si les lois allemandes s’appliquent à ces pratiques», a écrit Die Zeit, citant un responsable du BND.
La porte-parole du BND a refusé de commenter ces informations. La semaine dernière, des sources proches du renseignement allemand ont indiqué que l’agence avait arrêté la surveillance d’internet pour la NSA.
La coopération en matière d’espionnage qui s’est instaurée entre les deux agences de renseignement a secoué le gouvernement allemand, l’administration de la chancelière Angela Merkel a été accusée d’aider la NSA à espionner certains responsables européens, de même que certaines entreprises.
Les Allemands ont également exprimé leur désapprobation à l’égard de leur chancelière. La semaine dernière son taux de satisfaction a chuté de 5 points, retombant à 70%, son résultat le plus faible depuis le mois de décembre dernier.
Die Zeit a publié ces révélations le jour-même où Wikileaks a diffusé des documents qui indiquaient que le BND aidait la NSA à espionner les citoyens et les compagnies européens. Des informations que Berlin avait jusqu’alors démenties.
Angela Merkel a par ailleurs défendu la nécessité d’une coopération entre le BND et la NSA pour mieux lutter contre le terrorisme.
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