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Nouveau Premier ministre britannique : à quoi faut-il s'attendre ?

Le 13 juillet, Theresa May remplacera David Cameron en tant que Premier ministre. Elle deviendra ainsi la deuxième femme, après Margaret Thatcher, à occuper ce poste dans l’histoire du Royaume-Uni. Mais quelle sera sa politique ?

Négociations du Brexit

Lors d’une intervention devant les membres du parti conservateur, Theresa May, qui s’était affichée comme partisan du maintien du Royaume-Uni au sein de l’UE, a écarté toute éventualité de second référendum. «Je ne saurais être plus précise. Le Brexit est le Brexit. Et nous y réussirons», a-t-elle affirmé.

«On ne verra pas de tentatives de rester dans l’UE, de tentatives de la rejoindre par la porte de derrière, il n’y aura pas de second référendum. […] Le pays a voté pour la sortie de l’UE et moi, en tant que Premier ministre, je ferai tout pour que nous en sortions», a-t-elle poursuivi, précisant qu'elle avait l’intention de faire usage de l’article 50 du traité de Lisbonne et quitter l’union avant la fin de l’année.

Ses adversaires craignent pourtant qu’elle ne se presse pas pour entamer le processus de sortie et qu’elle puisse proposer un modèle norvégien : libre activité des sociétés européennes sur son marché en échange de la libre circulation de ses citoyens dans l’union.

Crise migratoire

Depuis 2010, Theresa May essaye d’enrayer l’immigration à destination de son pays. Elle refuse les quotas de réfugiés proposés par l’Union européenne, déclarant qu’il est nécessaire d’aider les populations se trouvant dans des zones en guerre et non ceux qui sont «assez forts et riches pour arriver en Europe».

Elle a même organisé une campagne anti-migratoire intitulée «Rentrez chez vous ou vous serez arrêtés», lors de laquelle des centaines de demandeurs d’asile, y compris des femmes et des enfants, ont été secrètement déportés sur des charters.

Surveillance de masse

En novembre 2015, Theresa May a présenté son projet de loi sur la surveillance numérique, qui doterait les services de renseignement ainsi que la police d’un accès sans précédent aux données de navigation des internautes britanniques. Si la Chambre des Lords l’adopte, les fournisseurs d’accès seront tenus de conserver les données de connexion durant douze mois.

Face aux indignations de ses compatriotes qui craignent que le gouvernement puisse se mêler de leur vie privée, Theresa May précise que les forces de l’ordre n’auront pas accès à l’ensemble des pages consultées par un internaute, mais «uniquement» à l’adresse des sites consultés. «On en a besoin pour maintenir la paix dans le monde moderne et lutter contre le terrorisme», a-t-elle affirmé.