Le traité, qui a été négocié mais qui n’est pas encore signé officiellement, indique que le Vatican a transféré sa reconnaissance diplomatique de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à l’Etat palestinien. Le traité a été finalisé quelques jours avant que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ne rende visite au pape François.
Mahmoud Abbas se rend au Saint-Siège pour assister à la canonisation de quatre nouveaux saints, dont deux sont deux religieuses palestiniennes. Le Patriarche Latin de Jérusalem Foaud Twal a qualifié cette initiative de «signe d’espérance» pour la région.
Depuis un peu plus d’un an, le Vatican fait non officiellement référence à l’Etat de Palestine. Le pape François s’est rendu en Israël l’année dernière et sur le programme officiel du Vatican, Mahmoud Abbas était appelé président de l’Etat de Palestine. Lors de sa visite en Terre Sainte, le pape a appelé les deux parties à faire la paix.
Le porte-parole du Vatican, le père jésuite Federico Lombardi a confirmé la nouvelle : «Oui, c’est une reconnaissance de l’existence de l’Etat».
Israël a condamné cette décision. Le ministère israélien des Affaire étrangères a déclaré qu’il était «déçu» par cette initiative. «Cette initiative ne promeut pas le processus de paix et ne pousse pas les dirigeants palestiniens à reprendre des négociations directes et bilatérales. Israël examinera l’accord et envisagera les mesures qu’il conviendra de prendre», lit-on dans le communiqué du ministère.
Selon le ministre des Affaires étrangères du Vatican Monseigneur Antoine Camilleri cette initiative n’est pas motivée par des raisons politiques mais correspond à la position du Saint-Siège.
En 2012, le Vatican s’était félicité de la décision de l’Assemblée Générale de l’ONU de reconnaître la Palestine comme un Etat observateur mais non membre de l’organisation. Reste que ce traité, qui porte sur les activités de l’Eglise catholique en Palestine, est le premier document juridique entre le Vatican et l’Etat de Palestine, il a donc valeur de reconnaissance diplomatique officielle.