L’ A320 de Delta a atterri jeudi 7 juillet à la base aérienne vers 20h42 (heure locale) tandis que sa destination prévue était l’aéroport voisin de Rapid City, a fait savoir vendredi Peter Knudson, porte-parole du Bureau américain de la sécurité du transport (NTSB) qui enquête l’incident.
Cette confusion n’est pas complètement farfelue, en effet la base d’Ellsworth se trouve environ à 16 kilomètres au nord de l’aéroport régional de Rapid et les deux aéroports ont des pistes d’atterrissage orientées sensiblement dans la même direction, du nord-ouest au sud-est.
Une passagère interviewée par le journal régional Rapid City Journal a indiqué qu’elle et ses compagnons de voyage ont attendu deux heures et demie dans l’avion à Ellsworth où on leur a ordonné de tirer le volet de la fenêtre lorsque du personnel militaire armé a débarqué dans l’avion avec un chien.
Le cas n’est pas unique
Ce n’est pas la première fois qu’un pilote d’une compagnie aérienne civile prend la base militaire pour l’aéroport de Rapid. En 2004, le vol de Northwest Airlines avec 117 passagers à son bord à destination de Rapid a atterri à Ellsworth. L’avion est resté au sol pour plus de trois heures tandis que les pilotes ont expliqué aux officiers de la force aérienne de sécurité pour expliquer leur erreur et un nouvel équipage a été envoyé pour terminer le vol jusqu’à Rapid.
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Il s’avère que les atterrissages effectués par des pilotes de vols commerciaux au mauvais aéroport ne sont pas aussi rares qu’on peut le penser ou que les compagnies aériennes le prétendent.
Associated Press a enquêté sur le phénomène et a relevé 150 incidents depuis 1990, lorsque des avions commerciaux et cargos ont soit atterri dans un mauvais aéroport, soit réalisé leur erreur à temps.