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Royaume-Uni : les femmes soldats appelées à combattre au front

A l'occasion du sommet de l'OTAN, le Premier ministre britannique a annoncé la levée de l'interdiction faite au femmes de prendre part aux combats. Les soldates étaient jusqu'à présent cantonnées à des fonctions de soutien logistique.

Les femmes servant dans l'armée britannique pourraient ainsi intégrer l'infanterie et les unités blindées et participer directement aux combats.

S'appuyant sur un rapport de son gouvernement, David Cameron s'est félicité d'une «avancée majeure» et y voit une opportunité pour l'armée anglaise de prouver son excellence et son envergure mondiale.

Plusieurs études de l'armée, qui cherche à évaluer les conséquences d'une mise à égalité des hommes et des femmes, indiquent que la présence des femmes au front n'aurait aucune conséquence sur l'efficacité et la cohésion des troupes.

Le secrétaire à la Défense Michael Fallon avait déclaré dès 2014 que les «fonctions dans l'armée ne devaient pas être déterminées par le sexe mais par les aptitudes» et avait promis l'entrée en vigueur de la mesure pour 2016 précisément.

Mais c'est justement la question des capacités physiques qui pourraient constituer un obstacle à la pleine participation des femmes à la guerre, à l'égal des hommes. Selon l'armée britannique elle-même, seul 5% des quelque 7 000 soldates britanniques seraient à même de réussir les tests physiques et seraient aptes au combat. Pour exemple, un des tests de l'infanterie consiste à marcher près de 13 kilomètres en moins de deux heures avec un paquetage de 25 kilogrammes.

Mais l'accès des femmes étant basé sur le principe du volontariat, l'armée britannique s'attend à un nombre toutefois limité de candidatures.