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Pologne : 11 juillet désormais Jour de mémoire des victimes du génocide des nationalistes ukrainiens

Le Sénat de Pologne a qualifié de génocide la tragédie qui s’est produite pendant la Seconde guerre mondiale lors de laquelle des nationalistes ukrainiens ont tué une centaine de milliers de Polonais.

La résolution votée par 60 élus sur 84 appelle la Diète de Pologne (chambre basse du parlement) à déclarer le 11 juillet comme Journée nationale en mémoire des victimes du massacre perpétré par les nationalistes ukrainiens contre des citoyens de la Deuxième république de Pologne en Volhynie (Ouest de l’Ukraine), qui a fait environ 100 000 morts.

Le Sénat de la Pologne déplore aussi que jusqu’à présent la mémoire des victimes de cette tragédie meurtrière n’était pas été dûment immortalisée et les meurtres de masse n’étaient pas qualifiés de génocide comme le veut la vérité historique. La résolution du Sénat a aussi exprimé son respect et sa gratitude aux Ukrainiens «qui en risquant leur vie ont sauvé des Polonais».

«Le culte des nationalistes ukrainiens est un crachat au visage des Polonais»

Le 7 juillet, des manifestants ont protesté devant le Parlement ukrainien en demandant de qualifier le massacre des Polonais de Volhynie par des nationalistes ukrainiens de génocide. «Toute l’idéologie néo-nationaliste en Pologne doit être interdite. Il ne peut pas y avoir d’accord avec les Ukrainiens tant que l’Armée insurrectionnelle ukrainienne [l’Armée des nationalistes ukrainiens lors de la Seconde guerre mondiale] n’est pas condamnée une fois pour toutes par l’Etat ukrainien. Le culte de Bandera [un dirigent de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne] et de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne est un crachat au visage des Polonais. Nous ne pouvons pas l’admettre», ont déclaré les organisateurs de la manifestation.

Le massacre des Polonais de Volhynie

En février 1943, les nationalistes ukrainiens ont commencé à tuer les habitants de Volhynie pour les chasser de cette région. Ils ont attaqué environ 100 localités polonaises. Environ 100 000 personnes, des femmes, des enfants et des personnages âgées pour la plupart, ont été les victimes de ces massacres.En 2013, la Diète de Pologne a reconnu ces événements de «purge ethnique avec des signes de génocide».

Le parlement ukrainien estime pour sa part que ce meurtre de masse des Polonais faisait partie de la lutte pour l’indépendance de l’Ukraine.

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