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EN CONTINU : La Russie déjà au menu des discussions du sommet de l'OTAN à Varsovie

L’Alliance atlantique, qui tient un sommet crucial en Pologne ces 8 et 9 juillet, a donné le ton de la rencontre en annonçant qu’elle allait fortement renforcer ses effectifs militaires dans les pays de l’Est bordant la Russie.

Samedi 9 juillet

François Hollande s’exprime à l’occasion du Sommet de l’OTAN 

Des habitants de Varsovie protestent contre le sommet de l’OTAN

Vendredi 8 juillet

Le Secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a indiqué que les représentants des pays participant à la force militaire déployée dans les pays baltes et en Pologne pour y contrer, selon les dires de l’organisation, une potentielle agression russe, ont été chargé d’informer Moscou de la mesure.

«Ces bataillons serons robustes et ils seront multinationaux. Ils signifient qu’une attaque contre un allié sera considérée comme une attaque contre toute l’alliance», a prévenu Stoltenberg.

«Tout en renforçant nos moyens de dissuasion et notre défense, nous continuons à chercher un dialogue constructif avec la Russie. La Russie ne peut et ne devrait pas être isolée», a-t-il assuré.

Le dirigeant de l’OTAN a indiqué qu’il accueillait favorablement la volonté dont la Russie avait fait part de discuter de la sécurité aérienne dans les pays baltes.

Le ministre de la Défense de Belgique, Steven Vandeput, a annoncé que son pays enverrait 150 militaires pour renforcer les troupes de l’OTAN dans les pays de l’Est.

S'exprimant lors du sommet, le président français François Hollande a assuré que «l'OTAN n'a pas du tout vocation à peser sur les relations que l'Europe doit avoir avec la Russie ; et pour la France la Russie n'est pas un adversaire, n'est pas une menace.»

«La Russie est un partenaire qui, c'est vrai, peut parfois, on l'a vu en Ukraine, utiliser la force. Nous l'avons condamné quand il s'est agi de la Crimée – et nous cherchons (...) à trouver une solution pour la crise en Ukraine», a souligné François Hollande.

Le président français a par ailleurs insisté sur la nécessité pour les autres pays européens de prendre leur part du fardeau dans la lutte antiterroriste.

«La France fera ce qu'elle doit, mais pas davantage. C'est aux autres d'assurer cette sécurité», a-t-il insisté, alors que son pays a engagé 3 500 soldats au Sahel et quasiment autant au Moyen-Orient contre les groupes djihadistes.

Le sommet de Varsovie s’annonce crucial pour l’avenir des pays européens puisque l’OTAN devrait y valider le plus vaste déploiement de troupes à l'Est depuis la Guerre froide : quelques 4 000 soldats dans les pays baltes afin de contrer une éventuelle «menace russe».

Mais malgré cet appel de la direction de l’OTAN à faire bloc contre la Russie, les différentes nations composant l’Alliance reste divisées quant à la stratégie à adopter vis-à-vis de Moscou, entre partisans d’une ligne dure et partisans du dialogue.

En savoir plus : Le sommet de l’OTAN s’ouvre en Pologne sur fond de divisions sur le cas de la Russie