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Rapport : «La plupart des agresseurs» d'enfants dans les piscines allemandes seraient des migrants

Selon un rapport interne de police sur les agressions sexuelles en Allemagne, la plupart des auteurs d'agressions sexuelles dans les piscines seraient des immigrés. Mais une fausse agression récente invite à la prudence en la matière.

«Le K12 peut confirmer une hausse des crimes sexuels […] Les viols et les abus sexuels sur les enfants dans les piscines nous inquiètent particulièrement», indique un rapport interne de la police allemande, destiné aux membres du commissariat criminel 12 (K12), en charge des affaires de crimes sexuels et de personnes portées disparues. «Les agresseurs sont, pour la plupart, des immigrés» peut-on encore lire dans le document. Ces révélations ont été publiées par le quotidien allemand Bild daté du 4 juillet.

Plusieurs villes, dont Munich et Berlin, ont affiché dans leurs piscines des règlements rédigés en plusieurs langues qui expliquent que si les femmes portent des maillots de bains, cela ne signifie pas pour autant qu'elles soient enclines à avoir des relations sexuelles et qu'en aucun cas cela n'autorise à les toucher.

Le rapport est issu d'une réunion d'officiers de police qui s'est tenue le 15 juin convoquée en raison de l'augmentation du nombre d'agression sexuelles, dont deux s'étaient déroulées dans une piscine. Un porte-parole de la police a confirmé l'existence de cette réunion et a affirmé qu'elle avait eu lieu afin de garantir la qualité des investigations.

Dénonciation de crime imaginaire

Bien que le nombre de viols soit en progression, les forces de police restent prudentes concernant les témoignages des victimes présumées, car ils peuvent parfois relever de la fiction et ainsi faire courir le risque de condamner des innocents. Ainsi, la semaine dernière, une adolescente autrichienne de 13 ans avait déclaré avoir été agressée sexuellement à la piscine par un homme «à la peau sombre», causant une interdiction temporaire pour les migrants de fréquenter ce type d'établissements. Mais à force de changer de version et poussée dans ses retranchements par les enquêteurs, la «victime» a fini par avouer qu'il s'agissait d'une fausse agression.

Elle avait affirmé qu'un «étranger» l'avait suivie jusque dans le vestiaire des femmes, où il l'aurait contrainte à lui prodiguer une fellation. Selon sa version des faits, elle aurait finalement réussi à le faire fuir en criant.

A la suite de son enquête, la police a conclu que cette agression imaginaire avait été influencée par d'autres faits, qui eux furent bien réels, à l'image de l'enfant de dix ans violé par un migrant irakien à Vienne en 2015. Ce dernier avait invoqué une «urgence sexuelle» pour justifier son acte. Cela ne lui a pas permis d'échapper à une condamnation à six ans de prison.