Toujours selon le Financial Times, Alain Juppé s'est prononcé en faveur d'un rétablissement de la frontière britannique en Grande-Bretagne, et non plus à Calais comme c'est le cas actuellement. «La logique exige que les contrôles aux frontières s'effectuent désormais sur le territoire britannique» a-t-il déclaré.
Le maire de Bordeaux a averti que s'il était élu à la présidence en 2017, il entamerait une renégociation des accords du Touquet qui permettent des contrôles douaniers français en Angleterre et vice-versa.
Alain Juppé a aussi appelé le Royaume-Uni a quitter l'Union européenne «le plus tôt possible» en vertu de l'article 50 du Traité de Lisbonne, qui prévoit le départ de tout Etat-membre qui le souhaiterait. «Lors d'un divorce, on ne reste pas dans la même maison. Ce n'est pas une question de jours, mais le départ doit être rapide», a-t-il déclaré.
Les accords du Touquet de 2003 placent la frontière britannique avec la France au port de Calais, ce qui permet aux Anglais de contrôler bien plus facilement les nombreux migrants qui souhaitent rejoindre leur pays. Les partisans du maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union craignent que le Brexit ne remette ces accords en cause.
Actuellement, selon la préfecture, près de 2 500 migrants notamment afghans, soudanais, érythréens et syriens, vivent dans des tentes ou des abris de fortune à Calais et dans sa région d'où ils essaient de passer en Grande-Bretagne.
Depuis la victoire du Brexit, les dirigeants européens ne cessent d'insister pour que les Britanniques continuent d'accepter la libre circulation des travailleurs. Mais les préoccupations relatives à l'immigration ont été parmi les principales sources de motivations des électeurs du Brexit.