Membre du Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahou, Gilad Erdan a vilipendé Facebook, accusant le réseau social de ne pas coopérer avec les autorités israéliennes afin de repérer les terroristes en amont, notamment via les contenus qu'ils publient sur le réseau social.
Le ministre va même plus loin, estimant que Mark Zuckerberg a «du sang sur les mains» et porte une part de responsabilité dans l'assassinat, par un terroriste palestinien, d'une jeune israélienne de 13 ans, dans la colonie juive de Kiryat Arba, en Cisjordanie parce que le terroriste avait exprimé à plusieurs reprises sur son profil Facebook sa haine des Israéliens et sa volonté de mourir en martyr.
Facebook se défend de tout laxisme sur sa plateforme
«Nous travaillons régulièrement avec les organismes de sécurité et les décideurs politiques à travers le monde, y compris en Israël, pour nous assurer que les utilisateurs connaissent la manière de faire un usage sûr de Facebook. Il n'y a pas de place pour les contenus qui prônent la violence, les menaces directes, les discours terroristes ou de haine sur notre plate-forme», a répondu le réseau social dans un communiqué publié en hébreu.
En France aussi, les réseaux sociaux sont pointés du doigt pour leur manque de modération
L'Hexagone ne fait pas exception, la prolifération des messages haineux sur les réseaux sociaux suscite aussi la controverse. Selon un rapport semestriel du groupe Facebook, les autorités françaises auraient censuré plus de 35 000 pages sur le réseau social après les attentats de Paris en novembre. Elles auraient aussi demandé l'accès aux données des internautes à 2 711 reprises.
Enfin, le 15 mai dernier l'UEJF et SOS Racisme ont assigné Facebook, Twitter et YouTube pour leur manque de modération sur leurs plates-formes respectives, notamment pour les messages racistes, antisémites ou homophobes.