«Je ne suis pas d'accord avec ceux qui veulent quitter l'Union européenne, mais je ferai tout mon possible pour que les citoyens puissent s'exprimer», a ainsi déclaré le president de la République tchèque pour justifier la tenue d'un référendum.
Seul hic, la constitution tchèque ne donne aucun pouvoir au président tchèque pour lancer un référendum, mais Milos Zeman est un homme politique très écouté et influent dans un pays où l'euroscepticisme atteint des scores élévés. Une déclaration plus politique que réaliste donc, mais qui ne ravira sans doute pas les dirigeants de l'Union européenne, qui s'efforcent de contenir une éventuelle «contagion» du Brexit aux autres Etats membres de l'Union.
Dans la Slovaquie voisine, le Parti du peuple, parti nationaliste local, a annoncé son intention de lancer une pétition exigeant la tenue d'un référendum de sortie non seulement de l'Union européenne mais aussi de l'organisation militaire de l'OTAN. La crise migratoire a fortement impacté les opinions publiques des pays se trouvant sur la route des Balkans, suivie par les migrants de la Grèce pour se rendre en Autriche et en Allemagne, suscitant un fort ressentiment contre l'Union européenne. La vague d'immigration avait mis à mal l'unité européenne, et suscité l'émergence du groupe dit de Visegrad, dont les pays – Hongrie, Pologne, République Tchèque et Slovaquie – avaient refusé la politique migratoire européenne notamment portée par Angela Merkel.