Les restrictions avaient été imposées par Moscou en novembre 2015 après que les forces turques avaient abattu un bombardier russe en opération en Syrie. Elles incluaient le rétablissement d’un régime de visa avec la Turquie et un avertissement à destination des touristes russes désirant voyager dans ce pays. A la demande du Kremlin, les agences de tourisme en Russie avaient par ailleurs arrêté de vendre des voyages organisés en direction de la Turquie.
Cependant, l’ambassadeur de Russie en Turquie, Andreï Karlov, avait précédemment déclaré que «tant que nous ne recevons pas de garanties fermes sur la sécurité de nos touristes, il ne sera pas possible de parler de rétablissement du flux de touristes dans les proportions antérieures».
Ses propos ont suivi la déclaration du ministère russe des Affaires étrangères le 29 juin, qui a confirmé que la Russie était prête à rétablir ses liens avec la Turquie dans le domaine touristique, mais a rappelé en même temps la menace terroriste existante en Turquie.
Un rétablissement des sanctions... sous conditions
Le ministère russe des Transports prépare déjà les propositions visant à lever les restrictions sur les vols charters entre la Russie et la Turquie.
Reste que pour rétablir complètement les relations russo-turques, Moscou attend un dédommagement de la part d’Ankara pour le bombardier russe SU-24 abattu en novembre dernier par la Turquie. «A l’époque, Vladimir Poutine a clairement formulé notre position qui permettrait de rétablir nos relations. D’un, ce sont des excuses, de deux, c’est la punition des coupables et de trois, ce sont des indemnisations. Les excuses ont été faites, maintenant on attend les indemnisations», a indiqué l’ambassadeur de Russie en Turquie.
Le bombardier russe SU-24 avec deux pilotes à son bord a été abattu par l’armée de l’air turque alors qu’il effectuait une opération antiterroriste russe en Syrie, en novembre 2015. Le pilote Oleg Pechkov a été tué dans sa descente en parachute depuis le sol par des combattants turkmènes. Cet incident est à l’origine de la détérioration des relations entre les deux pays et de la mise en place de sanctions économiques contre la Turquie, annulant en outre à partir du 1er janvier 2016 le régime sans visa que les deux pays entretenaient jusqu'alors.