«Le manque d'éducation et de qualification professionnelle est un facteur aggravant qui peut pousser les gens à se prostituer et demeure un obstacle important à surpasser. Pour cette raison, la formation est un facteur important dans une réussite à long terme», a fait remarquer la mairie de Madrid dans un communiqué dans lequel est détaillé son projet.
Les 31 femmes qui recevront une bourse sont actuellement inscrites dans un programme du Centro Concepción Arenal, le premier centre social de la ville dédié à aider les prostituées à se réintégrer dans la société. Le centre conçoit des programmes spécialisés pour chaque femme, qui comprend un plan de formation.
Cette formation sera divisée en deux parties, théorique et pratique, avec environ 300 heures par personne. De cette façon, les femmes acquériront de l'expérience professionnelle dans diverses entreprises.
Malgré un taux de chômage très élevé en Espagne (23% contre 10% en France) l’an dernier 31 autres femmes, ayant terminé avec succès leur formation, ont réussi à trouver un emploi comme femme de chambre, aide de cuisine et de nettoyage.
La prostitution n'est pas illégale en Espagne, mais le proxénétisme, le fait de tirer profit de la prostitution d'autrui, est contraire la loi. De plus, la sollicitation d'un rapport sexuel est interdite dans certains domaines, tels que les écoles ou à proximité de centres de transport public.
Selon un sondage de 2009, 90% des femmes travaillant dans l'industrie du sexe en Espagne étaient des migrantes et 80% le font contre leur volonté.