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Algérie : chaînes TV privées et médias internet dans le collimateur du ministère de la Communication

Le ministère de la Communication algérien a averti, dans un communiqué publié le 28 juin, que les chaînes de télévision privées seraient «mises en demeure» et que les médias internet seraient soumis à des «autorisations d’exercice».

«Toute activité de communication doit être exercée, sur le territoire national, dans le respect strict des dispositions législatives et réglementaires afférentes et qu’il veillera, chaque fois qu’il est nécessaire, à l’application de la loi dans toute sa rigueur contre tout contrevenant», annonce le communiqué.

Avant la publication du communiqué, le ministre de la Communication, Hamid Grine, avait déclaré qu’«aucune chaîne de télévision ou de radio ne p[ouvai]t être créée sans l’accord des autorités», ajoutant : «L’Etat algérien a été extrêmement tolérant, mais cette tolérance a des lignes rouges qu’il ne faut pas franchir.» Les chaînes de télévision privées sont accusées d’exploiter «un service de communication audiovisuel de manière illégale» en Algérie, et cela «en infraction des dispositions législatives et réglementaires applicables en la matière».

Le communiqué du ministère de la Communication promet également de soumettre les médias électroniques à des «autorisations d’exercice des activités de communication», une mesure dénoncée et qualifiée d’ «entièrement illégale» par le journal Algérie Focus. En se référant au code de l’information régissant l’activité du journalisme en Algérie, le journal algérien explique qu’ «aucune autorité de régulation des contenus sur internet ou des médias électroniques n’existe en Algérie [et que] le code de l’information […] ne soumet les médias sur internet à aucune autorité particulière».

Selon Algérie Focus, cette mise en demeure du ministère de la Communication algérien fait suite aux critiques dressées contre les chaînes privées et les médias internet accusés de «dérives», alors que leur influence sur la population algérienne est aujourd’hui considérée «inconstatable».

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