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La Cour suprême suédoise maintient le mandat d'arrêt de Julian Assange

Le lanceur d’alerte réfugié depuis deux ans dans l’ambassade de l’Équateur à Londres est toujours poursuivi en Suède, la Cour suprême du Royaume ayant rejeté son appel.

La Cour suprême suédoise a rejeté l'appel du fondateur de Wikileaks qui avait demandé d’annuler le mandat d’arrêt européen à son encontre.

«La Cour suprême note que les enquêteurs ont entamé des démarches pour interroger Julian Assange à Londres et n’est donc pas fondée à lever le mandat d’arrêt», indique la Cour dans un communiqué de presse.

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Le recours de Julian Assange a suivi un premier appel rejeté par la Cour d'appel de Stockholm en novembre 2014. En Suède, Julian Assange fait l'objet d'une enquête au sujet de plaintes portées contre lui en 2010 pour viol et agression sexuelle.

Le lanceur d’alerte, depuis l’ouverture de l’enquête, nie les accusations portées contre lui par les deux Suédoises âgées d’une trentaine d’années et affirme que les relations sexuelles étaient consenties.

Ainsi, le fondateur de Wikileaks refuse de se soumettre au mandat d’arrêt et ne quitte pas l’ambassade équatorienne depuis deux ans, les Etats-Unis ayant engagé de lourdes poursuites contre lui pour la publication d’un demi-million de câbles diplomatiques confidentiels sur le site de Wikileaks. La Cour suédoise aurait le loisir d’extrader le lanceur d’alerte aux Etats-Unis si ce dernier revenait au pays.

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En juin 2014, 56 organisations internationales de défense des droits de l’homme et un certain nombre de médias indépendants ont signé une lettre adressée au Procureur général des Etats-Unis appelant les autorités judiciaires à mettre fin aux poursuites liées aux activités d’Assange au sein de WikiLeaks et à arrêter le harcèlement de cette organisation pour la publication d’informations d’intérêt public.

Julian Assange, s’il ne s’était pas réfugié dans les locaux de l’ambassade d’Equateur à Londres en juin 2012, aurait été extradé par le Royaume-Uni vers la Suède. Le fondateur de Wikileaks, avec un poil d'ironie, se plaît à considérer son emprisonnement comme «volontaire».