Le roi saoudien, qui suit la branche sunnite de l’islam, a défendu la guerre presque ouverte contre les rebelles chiites houthis dans un discours lu par son conseiller à la Mecque, ville sainte des musulmans.
Les remarques du roi ont été publiées par l’agence d’information saoudienne SPA. Selon Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, l’opération a empêché le Yémen de «devenir un vivier du terrorisme, des discordes et des combats entre groupes armés comme d’autres pays de la région».
Pour le roi Salmane par ailleurs adepte du wahhabisme, courant fondamentaliste de l’islam proche de l’idéologie de nombreuses organisations terroristes telles qu’Al-Qaïda, les rebelles houthis «menacent les pays voisins, y compris l’Arabie Saoudite. Ils reçoivent l’aide d'intervenants externes qui essaient de répandre leur influence dans la région et sèment la sédition», a-t-il affirmé en faisant référence à l’Iran chiite. Selon Salmane, l’Iran est un exemple «d’utilisation du sectarisme au service d’objectifs politiques».
Téhéran, officiellement, a dénoncé à plusieurs reprises le bombardement du Yémen par la coalition arabe sunnite, tout en niant des livraisons d'armes aux Houthis, mais en assurant une aide humanitaire à la population.
L’Arabie saoudite et les autres pays arabes sunnites, pendant ce temps, continuent leurs frappes sur les villes yéménites. Les Houthis, quant à eux, ont promis des représailles à l’Arabie saoudite – et notamment des opérations en territoire saoudien - dans l’hypothèse d’une agression terrestre de la coalition.
En outre, les Houthis ont le soutien d’autres groupes armés yéménites loyaux à l’ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh renversé en 2012 avec le soutien de la même Arabie Saoudite. L’ex-président yéménite, en ce qui le concerne, appelle au cessez-le-feu entre toute les forces en présence.
L'espoir fait vivre : le 10 mai, les différentes parties au conflit yéménite ont accepté un cessez-le-feu de cinq jours proposé par l’Arabie saoudite qui débutera mardi et permettra d’acheminer une aide humanitaire à la population en détresse.
Plus tôt, les forces houthies avaient fait savoir dans une déclaration qu’elles réagiraient «de manière positive» à tout effort visant à soulager les souffrances du peuple yéménite, marquant leur volonté d’accepter un cessez-le-feu humanitaire.
Mais malgré la fin de la première phase de la campagne militaire intitulée «Tempête décisive» le 21 avril, les combats continuent de plus belle au Yémen. Le deuxième plan des puissances intervenantes intitulé «Restaurer l'espoir» est censée être axé sur la recherche de débouchés diplomatiques… Sans exclure pour autant de nouveaux raids aériens.