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Brexit : quand Kerry exhorte les Européens à ne pas «perdre la tête»

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé les dirigeants du Vieux Continent à défendre les «valeurs et intérêts qui nous ont rapprochés» et «à ne pas perdre la tête» après la décision des Britanniques de sortir de l’Union européenne.

«Il est absolument essentiel qu'on reste concentrés, dans cette période de transition, pour que personne ne perde la tête, n'agisse inconsidérément [...] mais que nous regardions comment on peut maintenir les intérêts et les valeurs qui nous ont réunis depuis le début», a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry en guise d'avertissement depuis Bruxelles, où il s'est rendu dans la foulée de la victoire du Brexit au Royaume-Uni.

A l’instar de Barack Obama, le chef de la diplomatie américaine était un farouche défenseur du maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. Inquiet que la situation ne se détériore davantage, il a appelé les dirigeants européens à ne pas agir «de manière confuse ou revancharde».

Les Etats-Unis et l’Union européenne, une longue histoire

Le secrétaire d'Etat américain a décidé le 26 juin de bouleverser son agenda pour se rendre à Bruxelles, où il a rencontré le chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ainsi que le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg.

«Les intérêts et les valeurs qui nous ont unis pour une période aussi longue n'ont pas changé le jour du vote, le 23 juin, de près de 52% des électeurs britanniques en faveur d'une sortie de leur pays de l'Union», a souligné John Kerry aux côtés de Federica Mogherini. Il a ainsi rappelé, sans détour, la position des Etats-Unis par rapport à cette situation : «Les Etats-Unis veulent une UE forte. Le vote n'a pas donné le résultat que nous souhaitions.»

Le successeur d’Hillary Clinton au département d'Etat a tenu à souligner à quel point son pays était engagé, depuis toujours, dans la construction européenne : «Depuis la Seconde Guerre mondiale, nous avons tous travaillé à développer ensemble une structure pour rendre nos pays plus forts et offrir une bonne vie à nos concitoyens.»

John Kerry se rend à Londres ce 27 juin afin de rencontrer le Premier ministre, David Cameron, et son homologue britannique, Philip Hammond.