Boris Johnson, successeur le plus probable de David Cameron au poste de Premier ministre britannique, a déclaré le 24 juin que toute «hâte» pour négocier les conditions de séparation du Royaume-Uni et de l'Union européenne (UE) était inutile.
Le message émis par Bruxelles possède une tonalité nettement différente, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, avertissant que désormais le Brexit devait rentrer en vigueur le plus tôt possible car à ses yeux, si les incertitudes perdurent, ce sont les marchés et la croissance économique qui en pâtiront.
Alors que les ministres des Affaires étrangères des six pays fondateurs de l'UE sont réunis à Berlin le 25 juin pour débattre de la façon de répondre au départ de la Grande-Bretagne, Jean-Claude Juncker a déclaré à la télévision allemande ARD que l’UE adopterait une «approche raisonnable» dans ces négociations.
Il a cependant ajouté : «Ce n’est pas un divorce à l'amiable.»
La peur d'un effet «boule de neige»
Les Pays-Bas, l'Autriche, le Danemark, la Finlande, la Hongrie et même la France ont tous été identifiés comme des pays pouvant éventuellement suivre l'exemple du Royaume-Uni.
Geert Wilders, leader du parti anti-immigration «le Parti de la Hollande pour la liberté», qui est en tête dans les sondages, a appelé le 24 juin à un référendum sur le «Nexit».
En France, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a salué le vote britannique en faveur du Brexit, ajoutant qu’un référendum était nécessaire également en France.
Les ministres des Affaires étrangères allemand, français, belge, néerlandais, italien et luxembourgeois devraient se mettre d'accord à l’issue de leur réunion du 25 juin.