«Je ferai tout ce que je peux, en tant que Premier ministre, pour que le bateau soit à flot lors des prochaines semaines et mois, mais je ne pense pas que cela serait approprié pour moi d’être le capitaine qui mènera notre pays vers sa prochaine destination», a déclaré le Premier ministre britannique, soulignant qu'il était très fier d’avoir été Premier ministre pendant six ans. Lors des négociations qui avaient précédé le référendum, David Cameron s’était affiché contre le Brexit face au leader de l’extrême droite, Nigel Farage, qui plaidait en faveur de la sortie.
«Ce n’est pas une décision que j’ai prise à la légère mais je suis persuadé qu'il est dans notre intérêt national d’avoir une période de stabilité maintenant et, ensuite, un nouveau leadership sera nécessaire. Il n’y a pas de nécessité d’établir un calendrier précis pour le moment, mais je pense que nous devrions avoir un nouveau Premier ministre au début de la conférence du parti conservateur, en octobre», a-t-il poursuivi.
«Il était très clair pour moi que le Royaume-Uni était plus fort, plus sûr et dans de meilleures conditions au sein de l’UE. J’avais clairement indiqué ma position. Le référendum concernait la sortie de l’UE et pas mon avenir ou l’avenir d’un autre homme politique. Les Britanniques ont voté pour la sortie et nous allons le respecter», a-t-il conclu.
Le 23 juin, 17 410 742 des Britanniques ont voté pour la sortie de l’Union européenne, 16 141 241 contre. Selon les chiffres officiels, le taux de participation a été très élevé, 72,2% de la population britannique s'étant rendue aux urnes.
Il s’agit de la deuxième grande défaite politique de David Cameron. En 2013, il voulait bombarder la Syrie, mais les députés de son propre parti avaient voté contre une telle initiative. Cette défaite ne l’avait, à l'époque, pas poussé à démissioner.