«Le 31 août, nous allons engager pour la sixième fois un dispositif aérien dans le cadre de la mission Baltic Air Policing», a déclaré le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron. Quatre avions de guerre de type Rafale survoleront les cieux letton, lituanien et estonien, a raconté le militaire, en ajoutant qu'ils rentreront en France en décembre.
Les quatre Rafale, provenant de la base de Luxeuil (Haute-Saône), seront basés en Lituanie d'où ils patrouilleront au-dessus des trois Etats baltes. Une soixantaine de militaires français (pilotes, mécaniciens et logisticiens) les accompagneront.
Un relais de 16 pays
En 1995, Jacques Chirac avait amorcé le retour en force de la France au sein de l’OTAN. C’est loin d’être la première fois que le pays mobilise ses appareils pour une mission de police de l’air. C’était déjà le cas en 2007, 2010, 2011, 2013 et 2015 (en Pologne cette fois). Cet historique fait de la France la troisième nation contributrice, derrière les Etats-Unis et l’Allemagne.
Mais en quoi consiste au juste cette mission appelée Baltic Air Policing ? «Elle a pour but de faire respecter l'intégrité de l'espace aérien des trois pays baltes», a souligné le porte-parole de l'armée de l'Air, le colonel Olivier Celo. Et la «menace russe» n’est jamais bien loin, à écouter les responsables otanesques. «Ils viennent nous titiller mais répondent généralement par un demi-tour quand ils sont suffisamment bien escortés», a relevé le colonel Celo.
Au total, 16 pays se relaient, par missions successives de quatre mois, dans cette opération à la demande des Etats baltes. Pour rappel, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie sont membres de l’OTAN depuis 2004.