International

Alors qu’il prétend les soigner, un médecin empoisonne des rebelles ukrainiens

Un docteur ukrainien a ouvertement appelé ses collègues de l’Est rebelle ukrainien à prodiguer comme lui des faux soins aux blessés qui ne sont pas d’accord avec les autorités de Kiev. Le Comité d’enquête russe s’est saisi de l’affaire.

Alexandre Tchernov, un médecin anesthésiste-réanimateur qui a travaillé dans la ville de Ienakievo, dans la région de Donetsk, a accordé une interview ce lundi 20 juin à un journaliste de la chaîne ukrainienne en ligne Ukrlife.tv. Il y a raconté qu’en fournissant des soins de première urgence aux militants de la République populaire de Donetsk (DNR), il faisait tout pour causer le maximum de dégâts aux patients à l’aide de médicaments non-indiqués, y compris en injectant des substances qui ne les guérissaient pas, mais au contraire leur causait la mort.

Pire encore, il a profité de cette tribune pour appeler ses collègues à suivre son exemple et ne pas fournir les soins appropriés aux combattants qui ne partageaient pas les mêmes convictions politiques.

Après avoir pris connaissance des propos du médecin ukrainien, le Comité d’enquête russe a décidé d'ouvrir une enquête.

«Je suppose que dans cette situation, il ne fait aucun sens de discuter des principes élémentaires moraux et éthiques de la médecine. Un tel comportement sort du cadres de l’éthique médicale et est du ressort du pénal», a expliqué le porte-parole du Comité d’enquête russe, Vladimir Markine.

Si ce dont se vante Alexandre Tchernov est véridique, alors il fait plus que violer le serment d'Hippocrate, mais bien plusieurs règlements de la Convention de Genève de 1949, relative à la protection des civils en temps de guerre. En Russie, une investigation a été ouverte en référence à l’article 356 du Code criminel russe : «Incitation à la consommation de substances pharmaceutiques interdites et méthodes de guerre».