L'information est révélée par l'AFP qui cite plusieurs sources européennes anonymes.
La décision formelle doit encore être prise pour proroger jusqu'au 31 janvier 2017 ces sanctions qui arrivent à échéance fin juillet. Elles touchent notamment des banques et des entreprises pétrolières et de défense russes, et ont lourdement pénalisé l'économie de la Russie, qui a en retour décrété un embargo sur les importations agro-alimentaires de l'UE.
Initialement, les Européens prévoyaient d'adopter définitivement ces sanctions vendredi prochain, afin de régler la question avant l'important sommet des chefs d'Etat et de gouvernement les 28 et 29 juin à Bruxelles, prioritairement consacré aux suites du référendum britannique sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE.
Mais deux Etats membres, la France et le Royaume-Uni, doivent au préalable informer leurs parlements, ce qui pourrait retarder la procédure, selon deux sources européennes.
En visite à Paris, le président ukrainien Petro Porochenko a martelé mardi 21 juin qu'il n'y avait «pas d'alternative» à ces sanctions qui ont durablement empoisonné les relations entre Bruxelles et Moscou. Il a fait valoir qu'elles étaient «l'unique instrument» disponible pour faire pression sur la Russie et la contraindre à respecter les accords de paix de Minsk.
Près de 150 personnalités russes et ukrainiennes sur la «liste noire» de l'UE
Lundi 20 juin, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, avait estimé que les conditions n'étaient «pas remplies» à l'heure actuelle pour envisager une levée des sanctions européennes contre la Russie. Mais il avait évoqué la nécessité de réfléchir à des «ouvertures» sur la question des sanctions.
Fin mai, son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier avait lui aussi jugé possible une levée «graduelle» des sanctions en cas de progrès dans l'application des accords de paix. D'autres pays de l'UE comme l'Italie, la Hongrie, la Grèce ou Chypre ne font pas mystère de leur manque d'entrain pour prolonger ces mesures.
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Près de 150 personnalités russes et ukrainiennes, dont des proches du président Vladimir Poutine, figurent par ailleurs sur la «liste noire» de l'UE : elles sont interdites de visas et leurs avoirs sur le territoire de l'Union sont gelés.
Les Européens ont aussi décrété des sanctions spécifiques à la Crimée, annexée par la Russie en mars 2014, y interdisant tout investissement, activité touristique ou l'importation des produits de la péninsule vers l'Europe.