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La politique de Netanyahou peut instituer l’apartheid en Israël, dit l'ex-Premier ministre israélien

L’ex-Premier ministre israélien Ehud Barak a accusé le gouvernement de Benjamin Netanyahou de faire basculer le pays dans une situation d’apartheid. S’il ne change pas de cap, le peuple n’aura pas d’autre choix que de le renverser, a-t-il dit.

Ehud Barak, 74 ans, Premier ministre israélien de 1999 à 2001, a critiqué l’actuel chef de l’exécutif israélien, Benjamin Netanyahou lors de la conférence annuelle de Herzliya qui fait le point sur les grandes questions nationales israéliennes.

Selon lui, la politique de l’actuel Premier ministre et de son cabinet agit sur la base d’«un agenda caché» pour rendre irréaliste la solution d’un pays à deux Etats. Le gouvernement fait du lobbying pour un agenda qui «consacrera une solution à un Etat qui, soit pratiquera l’apartheid, soit sera un Etat binational dans lequel les juifs deviendront une minorité d’ici quelques générations et connaîtra très probablement une guerre civile continuelle».

«C’est l’agenda caché du gouvernement de préférer (en dépit de ses affirmations officielles) l’intégrité du pays à l’intégrité du peuple et de conserver la mainmise sur toute la région allant du Jourdain à la mer. Cela provoque nécessairement un conflit avec le droit israélien et international, avec la société civile et les valeurs démocratiques», a indiqué Ehud Barak.

«En tête de priorités de Netanyahou à l’heure actuelle ne se trouve pas la sécurité d’Israël, mais l’avancée lente et progressive de la solution à un Etat [pour Israël]», a conclu l’ancien Premier ministre.

Ehud Barak qui était aussi ministre de la Défense de Benjamin Netanyahou entre 2009 et 2013 a déclaré que pour le moment, Israël ne faisait face à «aucune menace existentielle». Selon lui, l’actuel Premier ministre exagère délibérément les dangers des terroristes et des ennemis régionaux en les comparant à l’Allemagne nazie. «Hitlérisation par le Premier ministre déprécie l’Holocauste. Notre situation est grave sans [avoir besoin de se référer à] Hitler», a-t-il fait remarquer.

«J’appelle le gouvernement à revenir à la raison et à se remettre sur la bonne voie», a conclu Ehud Barak.