Selon le témoignage du supérieur d'Elor Azaria, le major Tom Naaman, celui-ci a demandé au franco-israélien d'attendre avec les autres soldats qui avaient été attaqués par Abdel Fattah al-Sharif. Mais au lieu d’obtempérer, Elor Azaria a répondu à son supérieur que le Palestinien était toujours en vie et qu'il «devait mourir». «J'étais furieux qu'il l'ait abattu car je suis son supérieur et qu'il n'a pas eu mon approbation pour cela» a affirmé Tom Naaman à la cour.
Plus tôt dans la journée de jeudi, un médecin légiste qui témoignait dans cette affaire a affirmé que Abdel Fattah al-Sharif «aurait possiblement pu être en vie aujourd'hui» si le franco-israélien ne l'avait pas abattu.
Elor Azaria est arrivé en tant que médecin sur place, après que ses camarades aient tiré sur les deux Palestiniens ayant essayé de les poignarder, en tuant un et en blessant le deuxième. Il avait ensuite tendu son casque à un autre soldat, avant d'armer son fusil d'assaut et de tirer dans la tête du Palestinien gisant au sol. Le franco-israélien a affirmé avoir agi en état de légitime défense, pensant que le blessé pouvait porter une ceinture explosive.
Une vidéo de la scène diffusée par l'organisation de défense B'Tselem avait suscité l'indignation dans une large part de la classe politique israélienne, alors que la frange la plus extrémiste de la société a elle salué l'acte du soldat.