Alors qu'il répondait à une interview sur la chaîne de télévision anglaise ITV, Julian Assange a prévenu que les prochains documents que s'apprête à diffuser Wikileaks pourraient largement handicaper Hillary Clinton. Ces emails révéleraient par exemple que les autorités américaines et notamment Hillary Clinton étaient déterminés à faire chuter Mouammar Kadhafi en 2011, sachant pertinemment les risques de déstabilisation dans la région. Il a toutefois estimé que la justice américaine ne se saisirait pas de ces nouveaux éléments, la procureur générale des Etats-Unis, Loretta Lynch, ayant été nommé par Barack Obama.
Après avoir exprimé ses doutes sur l'impartialité de la justice américaine, Julian Assange en a profité pour livrer son analyse de la campagne présidentielle américaine. Si il juge Donald Trump de «totalement imprévisible», il n'a pas précisé si il souhaitait personnellement une victoire du candidat républicain.
Le scandale des emails pourraient devenir un véritable fardeau pour Hillary Clinton et ses équipes de campagne. Après la révélation du scandale de l'utilisation par la candidate d'une messagerie électronique privée dans le cadre de ses fonctions lorsqu'elle était Secrétaire d'Etat, le Département d'Etat avait d'abord demandé à rendre publique ces emails avant de bloquer le processus. Nombre de ces mails contiennent des informations «classées». L'utilisation de cette messagerie par Hillary Clinton, qui n'est pas en soi «illégale», avait poussé le FBI à lancer une enquête.
Le site Wikileaks a déjà mis en ligne en mars dernier près de 30 322 courriels et des pièces jointes envoyées vers et depuis le serveur de messagerie privée utilisé par Hillary Clinton. Les 50 547 pages de documents concernent la période du 30 juin 2010 au 12 août 2014. Le site Wikileaks s'apprête donc a publier de nouveaux échanges électroniques, encore plus compromettants.