«On ne peut pas exclure» que l'exemple du Royaume-Uni ne fasse école dans d'autres pays, a affirmé le ministre.
«Comment réagiraient par exemple les Pays-Bas, qui sont traditionnellement très liés au Royaume-Uni ?», s'interroge-t-il dans les colonnes du Spiegel. Une étude récente a chiffré à 10 milliards d'euros la perte du PIB néerlandais d'ici 2030 en cas de Brexit.
Néanmoins, si les Britanniques votaient en faveur d'une sortie de l'UE lors du référendum du 23 juin, Wolfgang Schäuble est certain que l'Europe fonctionnerait «si nécessaire aussi sans le Royaume-Uni», qui ne bénéficierait pas de la possibilité de faire marche arrière.
En cas de Brexit, l'Union européenne «ne pourra pas répondre en proposant simplement davantage d'intégration» pour les pays membres restants, considère le ministre allemand, européen convaincu de longue date.
«Cela serait maladroit, beaucoup seraient en droit de se demander, si nous les politiques n'avons toujours rien compris», estime le ministre allemand des Finances, considérant que même un vote favorable à un maintien dans l'UE lors du référendum britannique devrait être pris «comme un avertissement et un signal d'alarme».