Les Américains «nous demandent de ne pas le frapper [le Front al-Nosra] parce qu’il y a une opposition "normale" à côté», a indiqué le ministre dans une intervention télévisée rapportée par l’agence de presse Associated Press.
«Mais cette opposition doit s'éloigner des positions des terroristes, nous nous sommes mis d’accord là-dessus il y a longtemps», a-t-il ensuite ajouté, évoquant le délai laissé par la Russie aux groupes d’oppositions modérés pour quitter les zones contrôlées par le groupe terroriste.
Alors que les combats continuent à faire rage en Syrie malgré l’entrée en vigueur, le 27 février, de la trêve négociée par les Etats-Unis et la Russie, le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a pour sa part déclaré qu’il avait discuté vendredi avec son homologue russe de la recrudescence des violences sur place.
Il a assuré que lui et Sergueï Lavrov avaient principalement évoqué «des moyens pour tenter de renforcer la mise en œuvre et la fiabilité de cette cessation [des hostilités]. Nous avons de bonnes idées mais nous n’y sommes pas encore».
Le cessez-le-feu est entré en vigueur en Syrie le 27 février 2016 mais il ne s'applique ni à Daesh, ni au Front al-Nosra, ni aux autres groupes reconnus comme terroristes par le Conseil de sécurité de l'ONU. Les factions de l’opposition dites modérée sont, elles, en revanche, concernées.
Fin mai, Moscou a suspendu ses frappes aériennes après avoir reçu l’information que plusieurs groupes armés rebelles désiraient se séparer d’al-Nosra pour rejoindre le cessez-le-feu.