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La France transmet le premier Mistral «ex-russe» à l’Egypte

Le drapeau égyptien a été hissé sur le premier porte-hélicoptères de type Mistral acheté par Le Caire à la France. Le navire est équipé d’électronique russe car les Mistral avaient d’abord été destinés à la Russie.

Le navire a été baptisé Gamal Abdel Nasser du nom du deuxième président égyptien (1954-1970). Désormais, le Mistral fait officiellement partie de la marine égyptienne bien que le navire se trouve encore dans un port français.

«Nous avons amélioré nos capacités de lutte contre le terrorisme à l’intérieur de nos frontières et sur nos côtes», a déclaré le ministre égyptien de la Défense Sedky Sobhi lors d’une cérémonie qui se déroulait à Saint-Nazaire.

«Le porte-hélicoptères a été officiellement transmis à l’Egypte. La semaine prochaine, il quittera le port et mettra le cap vers sa destination finale», a déclaré Emmanuel Gaudez, porte-parole du groupe naval DCNS constructeur des Mistral.

Le deuxième Mistral acheté par le Caire se dirigera vers l’Egypte fin septembre. Le porte-parole de DCNS n’a pas révélé la valeur du contrat. «Cela reste un secret commercial», a-t-il dit. L’année dernière, le chiffre non confirmé de 950 millions euros avait été avancé lors de la vente des deux navires.

Les porte-hélicoptères de type Mistral logent jusqu’à 16 hélicoptères et 70 véhicules blindés ainsi que 450 marins. Les deux navires ont été initialement construits pour la Russie dans le cadre d’un contrat signé en 2011.

Quand le premier navire fut prêt en 2014 et que l’équipe qui était déjà à bord maitrisait l’équipement, la France a gelé la livraison du vaisseau. Paris l’a expliqué par l’implication présumée de la Russie dans les événements à l’est de l’Ukraine.

Après de longues négociations, Paris a convenu de rembourser à Moscou 949 millions euros et de démonter l’équipement électronique militaire russe déjà installé à bord. En septembre 2015, on apprit que c’était finalement l’Egypte qui achèterait les deux Mistral à la France. En avril dernier, des sources militaires ont confié à l’agence de presse TASS que des militaires égyptiens avaient demandé à la Russie de fournir les systèmes électroniques.