International

Chef adjoint de la diplomatie grecque : Athènes dépense tout l’argent reçu de l’UE pour les migrants

Nikos Xydakis a déclaré dans une interview accordée à RT que tous les fonds reçus d’organisations européennes étaient dépensés pour la résolution du «cauchemar humanitaire» provoqué par la crise migratoire.

Malgré l’aide financière accordée à la Grèce par les institutions européennes dans le cadre du programme de sauvetage du pays de la plus grande crise économique de son histoire, le ministre adjoint des Affaire étrangères grecques, Nikos Xydakis, a déclaré à RT que son pays avait besoin d’argent pour surmonter un «cauchemar humanitaire» : plus d’un million de migrants sont arrivés en Grèce pendant la seule année 2015.

Mais il arrive que les institutions européennes n’envoient pas les fonds dans les délais promis. «On nous a promis de l’argent que nous attendons toujours. L’aide n’arrive pas à temps», a-t-il expliqué, précisant que le gouvernement dépensait l’argent d’abord pour les migrants et ensuite seulement pour ses citoyens.

«La Grèce est dans un piège car ces paiements devraient être suffisants pour la nation», a déclaré Nikos Xydakis, soulignant que le programme de sauvetage ressemblait à une source qui donne et qui prend tout en même temps. «Nous avons un perfusion qui nous livre du sang au bras gauche et une perfusion qui aspire tout de la main droite», a-t-il conclu.

Nikos Xydakis a également ajouté que la Grèce, faisant tout son possible pour «surmonter la crise économique», attendait la «solidarité» de ses partenaires européens - même s’ils l’ont trompée en 2010, lorsqu’Athènes était devenue une «victime» des décisions européennes favorisant les banques au détriment du peuple.

Le ministre adjoint a par ailleurs précisé que les sanctions antirusses ne favorisaient pas le développement économique grec. «L’heure est arrivée pour que tous les membres de l’UE révisent leurs politiques envers la Russie. Les voix de ceux qui déclarent que ce sujet doit être résolu lors de négociations et que les sanctions doivent être levées de manière automatique, se font de plus en plus fortes», a-t-il conclu. 

Lire aussi : Nouvelle réunion sur la Grèce : où en est la crise de la dette ?