Les élèves de l'école secondaire Robert-Gravel à Montréal «n'étaient pas contents de ce nouveau règlement, qui était perçu comme sexiste. Pour montrer leur appui, des gars se sont promenés dans l'école avec des soutiens-gorge attachés par-dessus leurs vêtements», raconte un étudiant préférant l'anonymat.
Dans une lettre adressée aux parents, la direction de l'école secondaire a spécifié que le règlement avait été recommandé par des enseignants. «Certains [enseignants] ont dû intervenir cette année auprès de certains élèves, les plaçant devant une situation inconfortable en lien avec le port ou non de sous-vêtements [...] Une forte activité sur les réseaux sociaux est née, conduisant à une contestation s'inspirant du mouvement social "free the nipple"», une référence au groupe international cherchant à désexualiser les seins féminins. Les manifestants ont reçu un bel appui du public via Twitter.
La direction a finalement décidé de «reformuler» le règlement. Ainsi, «le port des sous-vêtements est obligatoire, et ils ne doivent pas être visibles, et ce, autant chez les filles que les gars», a été changé pour «les sous-vêtements et les parties du corps qui se trouvent normalement sous les vêtements ne doivent pas être visibles, et ce, autant chez les filles que chez les garçons».
Alain Perron, porte-parole de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), signale que tout est maintenant rentré dans l'ordre.
Le mouvement «Free the nipple»
La campagne internationale «free the nipple» (Libérez le mamelon) est née en réaction à la censure des mamelons féminins sur les photos, notamment celles qui se retrouvent sur les réseaux sociaux, comme Instagram et Facebook. On peut y voir des images d'hommes ayant le torse nu, mais les femmes qui voudraient faire la même chose voient leurs images censurées par ces sites. Les gens qui appuient le mouvement dénoncent ce choix de charger sexuellement l'anatomie féminine, particulièrement les mamelons.