Le sinistre, qui n'a pas fait de victimes et s'est déclaré peu avant 2h du matin du 1er juin, a intégralement détruit le bâtiment en bois. Situé à Altenfelden, une localité de 2 100 personnes près de Linz, celui-ci devait accueillir 48 personnes dans deux semaines, selon la Croix-Rouge.
«Les enquêteurs estiment qu'il s'agit d'un incendie volontaire, deux foyers ayant été découverts contre les murs extérieurs de l'édifice», a indiqué la police de Haute-Autriche dans un communiqué publié à la mi-journée.
Le président de la Croix-Rouge locale, Walter Aichinger, s'est dit «choqué» par ces constations et a indiqué que son organisation entendait voir le foyer reconstruit «au plus vite». «Nous restons fidèles à notre mission qui consiste à venir en aide aux gens dans le besoin», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Contrairement à l'Allemagne voisine, l'Autriche n'avait connu jusqu'à présent aucun cas de destruction volontaire de foyer de réfugiés.
Le pays a accueilli l'an passé quelque 90 000 demandeurs d'asile, soit plus de 1% de sa population. Depuis l'automne, l'Etat peut imposer aux communes l'accueil d'un nombre de migrants pouvant atteindre 1,5% de leur population. Ces foyers sont généralement confiés à des ONG comme la Croix-Rouge.
La poussée migratoire a alimenté le vote protestataire dans ce petit pays de 8,7 millions d'habitants, où le candidat du parti d'extrême droite FPÖ, Norbert Hofer, a recueilli 49,7% des suffrages au second tour de la présidentielle le 22 mai, face à l'écologiste Alexander Van der Bellen.
Lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, quatre demandeurs d'asile avaient été blessés dans un incendie qui s'était déclaré dans un foyer à Grünbach, dans le centre du pays. L'enquête avait toutefois établi que son origine était accidentelle.