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Washington et Moscou travaillent «en étroite collaboration» pour trouver l’agresseur d’Idlib

Contrairement à l'Observatoire syrienne des droits de l’homme, les USA n’accusent pas la Russie d’avoir mené des frappes aériennes à Idlib, causant la mort d’au moins 23 civils. Le Pentagone a déclaré mener des recherches pour trouver les coupables.

«Nous sommes toujours en train de tenter de comprendre ce qui s’est passé à Idlib. Nous n’avons pas une compréhension exhaustive de qui est responsable», a déclaré le porte-parole de la Défense américaine John Kirby, cité par Reuters.

«Nous allons travailler en étroite collaboration avec les Russes dans le cadre de la cessation des hostilités pour comprendre ce qu’il s’est passé. Il est évident que les images reçues d’Idlib sont très inquiétantes, il est évident que l’assassinat de civils innocents est une violation du cessez-le-feu», a-t-il poursuivi.

Le 31 mai, Reuters avait publié des informations de l’OSDH (l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé à Londres) accusant la Russie d’avoir, dans la nuit du 30 à 31 mai, réalisé à Idlib les frappes «les plus sévères depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu en février», et précisant qu’au moins 23 personnes, dont sept enfants, avaient été tuées.

La Turquie, de son côté, a déclaré que les frappes russes, auraient provoqué la mort d’au moins 60 civils et auraient fait plus de 200 blessés.

Pourtant, le ministère russe de la Défense a démenti, soulignant qu’aucune opération n’avait été tenue dans la province syrienne d’Idlib.

«Nous vous demandons de juger de manière plus critique toutes ces histoires effrayantes du “tandem britannique’’ [que constituent] l’Observatoire syrien des droits de l'homme et Reuters. Nous avons présenté des données […] qui démentent leurs informations erronées, mais ni l’Observatoire, ni l’agence ne nous ont écoutés ou ont publié ces démentis», a expliqué le porte-parole de la Défense russe Igor Konachenkov.