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Belgique : adolescents aux idées radicales ou dangereux terroristes ?

Après l'annonce du «démantèlement d'une cellule terroriste» dans la ville d'Anvers, la municipalité est revenue sur les faits, et a précisé que les jeunes interpellés n'étaient pas des «terroristes», mais «des jeunes aux idées radicales».

Interrogé par des conseillers municipaux du parti Vert et du Vlaams Belang, Bart de Wever, le leader du parti nationaliste flamand N-VA et bourgmestre d'Anvers, a tenu à expliquer la mise en liberté par la justice de quatre individus interpellés le mercredi précédent. Le mercredi 25 mai, les forces de l'ordre avaient en effet procédé à une interpellation de grande envergure dans huit domiciles d'Anvers et sa banlieue, visant à démanteler une cellule terroriste. Mais d'après les premiers éléments de l'enquête, les quatre mineurs arrêtés seraient des jeunes «aux idées radicales», mais nullement des terroristes. Cependant, pour Bart de Wever, cette opération est la preuve que le plan mis en place par sa ville contre la radicalisation fonctionne, puisque les individus ont été repérés et identifiés.  

«S'il s'agissait d'une cellule avancée avec des plans concrets, la justice ne les aurait pas relâchés. Il s'agit d'adolescents avec des idées radicales, c'est une bonne chose qu'ils aient été repérés si tôt», a-t-il déclaré lundi 30 mai.

Selon la presse belge, l'opération policière déployée le mercredi 25 mai devait démanteler une cellule terroriste de six mineurs planifiant un attentat à la gare d'Anvers. Les enquêteurs suivaient depuis de longs mois ces adolescents. Plusieurs d'entre eux auraient tenté de rejoindre la Syrie pour combattre au sein de l'Etat Islamique. Deux d'entre eux avaient été interceptés en Turquie en mars dernier. Selon le quotidien Nieuwsblad, les quatre individus étaient en contact direct avec Hicham Chaïb, un belge installé à Raqqa déjà apparu dans une vidéo de Daesh. Mais ni armes ni explosifs n'ont été découverts lors des perquisitions.