De nombreux enfants ont été réduits à vivre en camp de réfugiés par quatre ans de guerre impitoyable en Syrie. Au demeurant, ils sont obligés d’y vivre avec les handicaps et les problèmes physiologiques occasionnés par le conflit qui a vu les forces de ce qu’on appelle l’Etat islamique, les troupes anti-Assad et les forces armées gouvernementales en découdre dans le pays.
«Toutes ces histoires que, nous, les journalistes et photojournalistes racontons, j’espère qu’elles auront un impact sur les politiciens. Mon but est de sensibiliser les gens et d’envoyer une pensée supplémentaire à ces personnes», a-t-il dit dans une interview à RT.
Rahma
La photographe âgée de 35 ans a publié une série de photos du pays ensanglanté dans le journal suédois Aftonbladet. Sur son compte Instagram, il accorde une spéciale dédicace à Rhama, jeune fille originaire de Daraa près de la frontière jordanienne, qui est née avec un problème de vue. Initialement, la petite allait à une spéciale une école spéciale pour enfants malvoyants.
«Elle aimait son école et se sentait en sécurité lorsqu’elle était dans le bâtiment. Quand la guerre a éclaté, sa famille a fui. L’hôpital sur la route a proposé de lui faire une opération, mais l’opération a échoué et Rahma est maintenant complètement aveugle complétement», a dit Wennman.
Comme si vivre dans un camp surpeuplé de réfugiés où les maladies comme la poliomyélite sont fréquentes ne suffisait pas. La petite fille a décrit sa journée ainsi : «Je ne sors jamais», a-t-elle indiqué. «Je reste toujours dans la tente».
Jinan
Le photographe suédois a découvert Jinan dans le camp jordanien de réfugiés à Azraq. Elle transportait l’eau du puit dans une tente blanche qui est tout ce qu’elle pour maison à présent. Jinan ne sait pas quel âge elle a, elle n’est qu’une petite fille parmi deux millions d’autres enfants réfugiés dans des camps tout le long de la frontière syrienne.
Shiar
Shiar a été marqué à vie par la guerre civile en Syrie. Le petit garçon âgé de 10 ans traversait la frontière près de Kobané, ville disputée au nord de la Syrie. Au milieu de la nuit, le garçon a touché quelque chose par terre, a écrit le photographe sur Instagram. La chose que le garçon a touchée était un engin explosif improvisé. Il n’a que trois doigts maintenant, tout son corps recouvert de cicatrices provoquées par l’explosion.
Maram
Maram est une petite fille de 8 ans qui se trouve à l’hôpital à Amman, capitale de Jordanie. Elle a subi des dommages importants au cerveau après qu’une bombe a explosé près de sa maison en Syrie, faisant tomber une partie du toit sur sa tête. La jeune fille est la seule qui a réussi à franchir la frontière jordanienne pour recevoir un traitement médical et essayer d’améliorer sa condition.
Walaa
Dans son interview à RT, Wennman a aussi parlé des épreuves endurées par Walaa.
«Par exemple, nous avons rencontré une petite fille de 5 ans qui ne pleurait jamais quand elle s’endormait chez elle à Alep. Mais ici, dans ce camp de réfugiés, elle pleurait chaque nuit. Poser la tête sur l’oreiller lui était insupportable, elle trouvait la nuit horrible car les attaques se produisent la nuit».
Comme le photographe a voulu le montrer par ses photos, les actes quotidiens les plus banals peuvent s’avérer traumatiques pour les enfants qui ont vécu la violence en Syrie.
«Ce que j’ai voulu faire, c’est montrer ces enfants dans une situation à laquelle les gens pourraient s’identifier. C’est vraiment une chose fondamentale quand quelqu’un veut dormir dans son propre lit et se sentir en sécurité», a expliqué Wennman.
Ahmed
Ahmed était aveugle de naissance, si l’on en croit Wenmann. Malgré sa déficience, le petit garçon de 8 ans aime jouer avec les autres enfants du camp de réfugiés, mais il n’ose pas aller trop loin de la tente où il vit. Son rêve, que des centaines de millions d’enfants à travers toute la planète tiennent pour acquis, est vraiment simple : il consiste à aller à l’école.
Ralia et Rahaf
Ralia, 7 ans, et Rahaf, 13 ans, ont grandi à Damas. Cependant, les rues d’une autre capitale sont devenues leur maison. Quand ils sont arrivés à Beyrouth, une grenade avait tué leur mère et leur frère. Leur père les accompagne, ils dorment dans la rue depuis un an.
Rahaf, qui entre dans l’adolescence, exprime à quel point il a peur des «mauvais garçons». «Quand il commence à parler à ce sujet, Ralia éclate en larmes», a souligné le suédois.
Près de quatre millions de Syriens déplacés sont inscrits auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Une aide à hauteur de 4,5 milliards de dollars est absolument nécessaire pour aider les réfugiés, seulement 800 millions de dollars ont été amassés pour l’instant, soit un cinquième de la somme nécessaire.