La Haute cour d'appel a décidé d'alourdir de quatre ans de prison la peine infligée en première instance en juin 2015, a-t-on ajouté de même source. De son côté, Al-Wefaq, principal parti d'opposition d'obédience chiite, a jugé le verdict d' «inacceptable et provocateur».
Ce verdict contre le cheikh Ali Salmane, témoigne de «l'insistance du régime à ignorer les appels à une solution et à exacerber la crise politique à Bahreïn», a ajouté Al-Wefaq dans un communiqué. Le pays dont la majorité de la population est chiite, est dirigé par une dynastie sunnite qui accuse régulièrement l'Iran de s'ingérer dans les affaires du pays en aidant financièrement les mouvements d'opposition hostiles au pouvoir.
Le royaume de Bahreïn, qui entretient des relations très étroites avec l'Arabie Saoudite, a décidé de rompre en janvier dernier ses relations diplomatiques avec l'Iran emboîtant ainsi le pas de son allié. Le royaume saoudien avait motivé sa décision après l'incendie et le sac partiel de son ambassade à Téhéran, qinsi qu'une violente manifestation devant son consulat dans la ville orientale de Machhad. Les manifestants s'étaient alors rassemblés pour exprimer leur colère après l’exécution à Riyad du leader religieux chiite Nimr al-Nimr, considéré comme l'ennemi du régime.