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La leader du parti gauche allemand entartée par des activistes antifascistes

Un activiste antifasciste en colère a jeté une tarte au chocolat au visage de la dirigeante du groupe parlementaire du Parti de gauche Die Linke lors d’un congrès du parti. Selon l’activiste, cette action a été motivée par sa position anti-réfugiés.

Assise au premier rang, Sahra Wagenknecht a été ciblée par un activiste, samedi, au cours d’un congrès du parti Die Linke à Magdebourg. L’attaque chocolatée a été accompagnée par la dispersion de tracts par d’autres activistes.

Les agents de sécurité les ont fait sortir manu militari, alors que Sahra Wagenknecht s’est retrouvée entourée de membres de son parti, qui l’ont couverte avec leurs vestes face aux caméras et l’ont fait sortir de la salle.

«C’est une attaque non seulement contre Sahra mais aussi contre nous tous», a estimé la coprésidente du parti Die Linke juste après l’incident.

Un autre membre du parti, Gregor Gysi, a écrit sur sa page Facebook que «n’importe quelle personne qui en vient à jeter des tartes n’a pas d’argument», avant de préciser : «De telles actions ne se sont jamais produites au sein de notre congrès et devront ne pas être répétées à l’avenir.»

Etonnamment, cette action d’éclat n’a pas été orchestrée par l’extrême droite, comme on aurait pu le croire de prime abord. Les tracts lancés étaient signés par «l’initiative antifasciste du gâteau pour les misanthropes» et leur message assimile la leader du parti de gauche au parti populiste de droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) et le mouvement anti-migrant PEGIDA.

Les tracts ont aussi rappelé que le mari de Sahra Wagenknecht a demandé «en 2005, bien avant la création de l’AFD», que les allemands d’origine devaient être protégés contre la concurrence «des employés étrangers». 

De retour trois heures plus tard, Sahra Wagenknecht a été accueillie par des applaudissements et une standing ovation. «Des actions stupides comme celle-ci ne me dissuaderont pas de m’engager activement dans l’élaboration de politiques pour le parti de gauche», a-t-elle indiqué, dans des propos repris par Die Welt