Le Front al-Nosra reste un important facteur de déstabilisation en Syrie, a indiqué le vendredi 27 mai le lieutenant-général Sergueï Rudskoï, chef du Commandement opérationnel des Forces armées russes.
«Damas est constamment bombardée depuis la Ghouta orientale. Il y a eu de nombreuses tentatives pour reprendre la centrale voisine de Homs et bloquer la route liant Alep et Damas. Le flot de camions transportant des armes et des munitions en provenance de Turquie continue, avec des passages frontaliers rapportés chaque jour», a-t-il confié.
Le général russe a ajouté que les attaques du Front al-Nosra avaient été constatées par d’autres nations, qui confirment l’impact négatif de ce groupe terroriste.
«Il est évident que le groupe terroriste, qui opère dans les provinces d’Alep et d’Idleb, est actuellement le principal obstacle au processus d’extension de la trêve vers de nouveaux territoires dans le Nord de la Syrie», a conclu Sergueï Rudskoy.
Le Front al-Nosra a bénéficié de la trêve parce que certains des territoires sous son contrôle se confondent avec ceux désignés comme tenus par les «rebelles modérés», qui eux sont exclus des campagnes de frappes aériennes russes, a-t-il souligné.
Un cessez-le-feu était entré en vigueur le 27 février mais il ne s'applique ni à Daesh ni au Front Al-Nosra ni aux autres groupes reconnus comme terroristes par le Conseil de sécurité de l'ONU qui poursuivent leurs violentes offensives. En une seule journée, le 23 mai, au moins 148 personnes ont péri suite à une série d'explosions revendiquées par Daesh dans deux villes de Syrie, Jablé et Tartous.