L'enquête de 78 pages, réalisée par l'inspecteur général du Département d'Etat a révélé plusieurs violations des règles gouvernementales par Hillary Clinton pendant qu'elle était secrétaire d'Etat, y compris l'utilisation de dispositifs mobiles pour effectuer des échanges officiels sans vérifier s'ils posaient un risque de sécurité.
Bien que le rapport soit potentiellement moins dommageable qu'une enquête distincte par le FBI afin de déterminer si elle a enfreint les lois fédérales, il compromet sérieusement la campagne d'Hillary Clinton, actuellement devancée par Donald Trump dans les sondages d'opinion.
Le milliardaire a de son côté intensifié ses attaques sur la fiabilité d'Hillary Clinton au cours des derniers jours, pendant que les démocrates attendent nerveusement la décision du FBI quant à la possibilité de porter des accusations contre l'ex-secrétaire d'Etat et un de ses conseillers.
Le président de la Chambre des représentants des Etats-Unis Paul Ryan a signalé lors d'une conférence de presse qu'«aucun fonctionnaire public n'[était] au-dessus de la loi». «Les actions de l'ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton étaient plus qu'une simple négligence, elles nuisent gravement à notre sécurité nationale. Le département d'Etat doit veiller à ce que tous les employés se conforment strictement à la loi», a-t-il ajouté.
Un porte-parole d'Hillary Clinton, Brian Fallon, a quant à lui déclaré que les problèmes liées aux systèmes électroniques de tenue des dossiers mentionnés dans le rapport «dataient d'il y a longtemps» et a souligné que l'utilisation d'un serveur de messagerie privée par Hillary «était parfaitement connu des fonctionnaires au sein du ministère au cours de son mandat».