Quelques centaines de personnes sont descendues dans les rues pour manifester contre les mesures d’austérité imposées par le gouvernement canadien. La manifestation a attiré beaucoup de jeunes représentants des mouvances anticapitalistes.
La manifestation a débuté à 19h00 (heure locale), elle a été déclarée illégale en vertu du règlement municipal P-6. Des grenades lacrymogènes ont été jetées à différentes intersections du centre-ville par la police québécoise alors que les manifestants se séparaient en plusieurs groupes.
Malgré les tentatives de dispersion, les manifestants ont poursuivi leurs actions et se sont rassemblés à nouveau en marchant à contre-sens de la circulation. La réponse de la police à la résistance des manifestants a été plutôt brutale, trois personnes ont été envoyées à l’hôpital.
57 personnes ont été interpellées en vertu du règlement administratif P-6 tandis que les 27 autres font l’objet d’une procédure pénale. «Dix-sept personnes ont été arrêtées pour attroupement illégal. Pour les autres, c'est en lien avec les méfaits commis, des agressions armées sur policiers ou pour avoir tenté de désarmer un policier», a indiqué le porte-parole de la police de Montréal Laurent Gingras.
La manifestation, qui s'inscrit dans le cadre du mouvement contre l'austérité qui dure depuis 2010, a donné suite à la Journée internationale des travailleurs célébrée le 1er mai.
Pendant la journée du 1er mai, de nombreuses manifestations des syndicats canadiens se sont tenues à Montréal, à Québec et dans plusieurs régions. Des représentants syndicaux ont rejoint certains groupes de manifestants à Montréal pour s’assurer que les marches contre l'austérité gouvernementale se déroulent dans une ambiance pacifique.