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Un homme d'affaire français aurait versé un million d'euros pour la campagne de Netanyahou

L'homme d’affaire Arnaud Mimran, soupçonné d’avoir détourné 283 millions d’euros reconnaît avoir financé la campagne électorale du Premier ministre Israélien à hauteur de un million d’euros.

La déclaration du Franco-israélien Mimran est survenue alors qu'il était interrogé en tant que témoin au sujet de ses dépenses dans une affaire d’escroquerie aux quotas d’émission de carbone. Ce témoignage pourrait faire des dommages collatéraux jusqu’en Israël, car la loi y interdit les dotations au financement de campagne électorale supérieures à 11 480 shekels (2 670 euros) pour un seul contributeur. Selon le rapport publié dans Haaretz le mois dernier, Mimran entretiendrait des liens avec Netanyahou depuis plusieurs années.

«D’après plusieurs témoignages concordants, en plus d’avoir défrayé les coûts des vacances pour le Premier ministre et sa famille dans les Alpes et la Riviera française, Mimran a aidé le Likoud (parti du Premier ministre) et prêté au début des années 2000 son appartement de l’avenue Victor-Hugo (Paris XVIe) à Netanyahou», écrit le site internet Mediapart. Le journal Haaretz a aussi publié une photo de 2003, montrant Arnaud Mimran en compagnie de Netanyahou, alors ministre des Finances d’Israël.

En plus de ces dépenses incriminantes pour Netanyahou, Mimran a ajouté avoir signé un chèque pour la campagne électorale de l'homme politique dès 2001. «Je l'ai financé à la hauteur d'environ un million d'euros», a-t-il dit. Les représentants de Netanyahou ont catégoriquement nié ce financement provenant d’un individu suspecté de vol, rapt et séquestration. Pour le public, le verdict semble déjà clair...

Un internaute parlait simplement d'une «autre» mauvaise nouvelle pour le Premier ministre Netanyahou...

Douze personnes et deux sociétés sont jugées à Paris pour avoir détourné ces 283 millions d’euros en jouant sur la TVA des quotas carbone. Arnaud Mimran est considéré par les juges d'instruction comme un des instigateurs de la fraude. L'homme serait aussi impliqué dans une histoire, encore en cours d’instruction, d'enlèvement et de séquestration d’un banquier suisse.

Par ailleurs, son témoignage a aussi révélé au juge que la plupart de ses actifs n'étaient pas enregistrés à son nom : «La Rolls Royce est au nom de ma femme, la McLaren est au nom de ma sœur. Seule la Ferrari et la Maserati sont immatriculées à mon nom !» Cette énumération a causé tout un tollé dans la salle d'audience.

https://www.mediapart.fr/journal/international/140416/les-secrets-francais-de-netanyahou