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Les manifestations contre le racisme policier, après Baltimore, se répandent dans d'autres villes

Plusieurs villes aux Etats-Unis, y compris New York, Boston, Denver et Seattle, ont connu des manifestations contre la mort de Freddie Gray en garde-à-vue, des affrontements avec la police ont éclaté à Philadelphie.

La police a procédé à plus de 143 arrestations quand des centaines d’habitants sont descendus dans les rues de New York, Boston, Denver et Seattle en signe de solidarité avec Freddie Gray. Les manifestants ont chanté des slogans contre le racisme policier sans pour autant se livrer à des débordements.

La situation était inverse à Philadelphie : des centaines de personnes se sont rassemblées près de l’hôtel de ville à 08h00 (heure locale) pour se diriger ensuite vers Rittenhouse Square. A mesure que la manifestation «Philly est Baltimore» se poursuivait, la police locale s'efforçait d'empêcher les militants d’aller plus loin dans leur parcours.

La police a recouru aux matraques, quelques personnes ont été blessées. Peu après les affrontements, les policiers ont échangé quelques cris et laissé passer les manifestants. Les réseaux sociaux font part de plusieurs arrestations.

Après avoir forcé leur passage à travers le cordon de police, les militants se sont dirigés vers la prison fédérale de Philadelphie en criant «vous n’êtes pas seuls!», quelques échauffourées auraient eu lieuensuite devant le commissariat.

Les rues de Baltimore étaient plutôt calmes après que l'état d'urgence a été mis en œuvre pour la troisième nuit à la suite de plusieurs heures de manifestations. La police a formé un cordon et s’est engagée dans une bref tête-à-tête non violent avec un groupe de manifestants.

Puis les rues de la ville se sont vidées, seuls les journalistes et les policiers sont restés sur les lieux.

Les manifestations à Baltimore durent depuis le 26 avril. Freddie Gray était un noir américain de 25 ans, il est décédé des suites d'une blessure à la moelle épinière reçue au cours d’une garde-à-vue.

Des enquêtes sont en cours au niveau local et fédéral, ce qui n’empêche pas les manifestants de continuer à sortir dans les rues de Baltimore pour exiger que justice soit faite. La majorité des manifestants sont pacifiques, mais les émeutes survenues lundi ont poussé le maire de la ville à imposer un couvre-feu de 22 heures à cinq heures du matin et le gouverneur du Maryland à déclarer l’état d’urgence.