Les 18 et 19 mai, la Commission européenne doit se prononcer sur le renouvellement de l’autorisation de l’herbicide. Des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont conclu le 16 mai que le glyphosate, l'un des principaux composant du désherbant Roundup, ne présentait pas de risques cancérigènes pour l'homme par exposition alimentaire.
«Le glyphosate ingéré par l’alimentation ne présente pas de risques cancérigènes pour l’homme», lit-on dans un rapport conjoint qui indique en outre que les insecticides diazinon et malathion ne représentent pas de danger non plus.
Pour autant, un scandale a éclaté quand il s’est avéré que l’ILSI, dont le vice-directeur, Alan Boobis, présidait la réunion conjointe de l’OMS et de la FAO, était financé par Dow Chemical et Monsanto, les entreprises qui utilisent le plus le glyphosate, pour s’assurer que la Commission européenne autorise la vente de ce pesticide.
En 2012, l’ILSI a accepté une donation de 500 000 dollars de Monsanto et 528 000 dollars du groupe industriel Croplife International qui représente Monsanto, Dow Chemical et Syngenta.
En outre, quelques mois auparavant, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), l’agence de l’OMS chargée d’identifier les causes de cancer, avait classé le glyphosate comme «cancérogène probable» pour l’homme.
En France, Round-up ne cède pas
Durant l’été 2015, la ministre de l’écologie française Ségolène Royal avait promis qu’à partir du premier janvier 2016 le Roundup ne serait plus en vente libre. Elleenvisageait en plus d’interdire complètement l’usage de pesticides aux jardiniers amateurs dès 2022, selon un communiqué diffusé par la ministre de l’Environnement et de l’Energie en avril 2015. Ces propositions ne semblent, pour l’heure, pas réalistes.
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